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Le burn-out professionnel

  • Photo du rédacteur: Olivier Valsecchi
    Olivier Valsecchi
  • 17 août
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 sept.

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© Olivier Valsecchi


« Le burn-out ne résulte pas d’une faiblesse, mais d’une inadéquation entre la personne et son environnement de travail » (Maslach, 2016).


Définition

Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, est un état de fatigue intense causé par un stress prolongé au travail. Il entraîne une perte d’énergie, de motivation et de concentration et peut affecter la santé mentale et physique.

Le terme burn-out aurait été choisi en référence à une bougie qui se consume entièrement, métaphore de l’employé qui perd sa flamme et son énergie au travail (Westrelin, Gérain & Mikolajczak, 2020).

Le burn-out ne survient pas en quelques jours. Il fait suite à l’accumulation de stresseurs qui ont progressivement conduit à un assèchement des ressources physiques, émotionnelles et cognitives.

De nombreuses études montrent que le burn-out résulte d’un déséquilibre chronique entre les demandes professionnelles et les ressources de l’individu (Schaufeli & Bakker, 2004).

 

Symptômes du burn-out :

• Baisse de motivation et de sens pour les tâches assignées

• Fatigue persistante, irritabilité (s’énerver facilement)

• Anxiété, dépression

• Troubles du sommeil, douleurs musculaires

• Troubles digestifs

• Vertiges, évanouissements

• Maux de tête

 

Ce qui doit alerter :

• Avoir une boule au ventre en se rendant au travail ;

• Effet « plus je travaille, plus j’accumule du retard » : l’individu ne peut plus absorber la charge de travail ;

• Perte d’attention, de concentration, d’efficacité, de confiance en soi, oublis à répétition ;

• Impression d’être en pilote automatique ;

• Se mettre à l’écart des collègues pendant les temps de pause (pour souffler) ;

• Besoin de s’isoler pour pleurer.

 

Facteurs de risque au niveau de l’individu :

• Traits de personnalité : perfectionnisme, conscienciosité, anxiété ;

• Avoir du mal à déléguer ;

• Difficultés à gérer le stress ;

• Tendance à l’hyperinvestissement ;

• Les difficultés d’ordre personnel (familiales, conjugales) augmentent évidemment la vulnérabilité à l’épuisement professionnel.

 

Facteurs de risque au niveau de l’entreprise (d’après Thomas Pirsoul, 2020) :

Charge excessive de travail et délais irréalistes : c’est le facteur le plus reconnu. Les tâches sont trop complexes, trop intenses, les objectifs irréalistes en termes de délais et de moyens mis à disposition pour les atteindre ;

• Mauvaise organisation du travail, dysfonctionnements redondants ;

• Tâches trop répétitives qui manquent de sens ;

Management agressif, pression à la productivité et la compétitivité ;

• Leadership autocratique, la direction est très dominante, autoritaire et montre peu de respect et d’empathie envers les salariés ;

• Manque d’autonomie dans l’organisation de son travail ;

Manque de reconnaissance du travail fourni (salaire insatisfaisant, absence de prime, de remerciements, d’avantages), manque de soutien de la hiérarchie ;

• Tensions ou conflits avec les collègues ou les clients, harcèlement ;

• Interruptions trop fréquentes des collègues ou clients qui empêchent la concentration ;

• Prendre du travail à la maison, recevoir des mails en dehors des heures de travail ;

• Environnement bruyant.

Redflag : on peut facilement supposer que les entreprises qui connaissent un turn-over important ne proposent pas des conditions de travail suffisamment bonnes pour faire rester leurs salariés.

 

Prévention et solutions pour éviter le burn-out

Écouter son corps et ses émotions : repérer les signaux d’alerte, notamment au niveau de son sommeil, de son appétit, de sa vitalité ;

Fixer des limites claires, refuser les heures supplémentaires non rémunérées, faire respecter ses temps de pause ;

Demander du soutien auprès de ses collègues, proches ou d’un professionnel de la santé mentale ;

• Réévaluer ses priorités, ajuster ses objectifs, parfois envisager un changement ;

• Rééquilibrer vie perso/pro

• Prendre soin de son hygiène de vie : sommeil, activité physique, alimentation équilibrée.

 

Si vous ressentez certains des symptômes décrits dans cet article, ou évoluez dans une entreprise aux conditions de travail critiques ; si vous sentez que vous perdez pied dans votre emploi, que vous éprouvez une fatigue intense chronique liée au travail, que vous n’arrivez pas à vous faire respecter, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé mentale. En parler est déjà un premier pas vers le mieux-être. Ensemble vous pourrez réaliser une évaluation du risque de burn-out, trouver des stratégies diminuant ce risque, et vous entraîner par exemple à poser vos limites avec l’affirmation de soi.

 


Références

Maslach, C., & Leiter, M. P. (2016). Understanding the Burnout Experience : Recent Research and Its Implications for Psychiatry. World Psychiatry, 15, 103-111.

Schaufeli, W., & Bakker, A. B. (2004). Job Demands, Job Resources, and Their Relationship with Burnout and Engagement. Journal of Organizational Behavior, 25, 293-315.

Westrelin, N., Gérain, P. et Mikolajczak, M. (2020). Chapitre 1. Définition et conceptualisation des burn-outs. Dans : M. Mikolajczak, E. Zech et I. Roskam, Burn-out professionnel, parental et de l'aidant : Comprendre, prévenir et intervenir (p. 19-34). De Boeck Supérieur.

 

 

 
 
 

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